Analyse de ''Notre-Dame de Paris'', Victor Hugo

Victor Hugo a produit ce récit en seulement 5 mois. Il ne quittait son bureau que pour manger ou dormir car à la fin de ce délai, il devait rendre son roman à son éditeur avec lequel il avait passé un ''traité''. Malgré toute cette pression, Hugo a écrit ce livre qui se vendra la même année à 3300 exemplaires (un chiffre énorme pour l'époque), avant qu'il ne devienne un des plus grands classiques de la littérature Française.

Lamartine notera d'ailleurs : « C'est une œuvre colossale,(...) Notre-Dame de Paris est le Shakespeare du roman. »

Hugo a écrit une œuvre de fiction qui comporte toutes les caractéristiques du Romantisme.

-Narration et sentiments

-Contexte et décors médiévaux

-Les principaux personnages

-Message de Victor Hugo dans ''Notre-Dame de Paris''

Hugo emporte le lecteur dans sa narration haletante qui nous maintient et nous donne envie de poursuivre le récit.

Prenons par exemple les retrouvailles d'Esmeralda et de sa mère. L'enfant avait été enlevée par des Égyptiennes ce qui a complètement détruit cette femme pendant toutes ces années de séparation. Leurs retrouvailles, complètement romanesques, touchent profondément le cœur du lecteur. Juste avant leur mort, les 2 femmes se reconnaissent grâce à une paire de souliers qu'elles conservaient chacune de leur côté.

Le Fantastique y aura aussi sa part enrichissant la curiosité du lecteur. Ainsi, quand les truands attaquent la cathédrale pour récupérer Esmeralda, les gargouilles se mettent à cracher sur eux du feu de façon surnaturelle. D'autre part, Claude Frollo est un personnage diabolique qui représente le mal.

A toutes les pages nous sommes emportés par l'imagination d'Hugo qui nous fait vivre les situations des personnages et l'on a le désir de poursuivre jusqu'au bout ces aventures.

A cette narration romantique correspondent des sentiments très forts :

La pitié (Quasimodo déclenche la pitié du lecteur)--------------------------------------------------------------------------------------------------------

L'amour (Esmeralda pour Phébus)--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

La passion (Claude Frollo éprouve une passion destructrice pour Esmeralda)----------------------------------------------------------------------

La haine (Esmerala hait Claude Frollo)--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

La peur (Quand les gardes recherchent Esmeralda)------------------------------------------------------------------------------------------------------

L'horreur (Quand Esmeralda est pendue)------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

Cette narration se développe dans un contexte et des décors du Moyen-Age, car c'est une époque à laquelle s’intéressent beaucoup les artistes Romantiques.

Hugo aime particulièrement le style Gothique et il écrit ce roman qui se situe vers 1482 à la fin du Moyen-Age.

''Notre-Dame de Paris'' se situe dans un Paris médiéval dans lequel la pauvreté est à tous les tournants de rue. Notamment dans ''la cour des Miracles'' où résident tous les mendiants et les handicapés de la ville. La différence entre les riches et les pauvres est énorme, ainsi qu'entre les hommes de pouvoir et le peuple.

L'action de cette œuvre se déroule également dans un Paris médiéval sur lequel Hugo avait fait beaucoup de recherches.

Les personnages évoluent dans différents lieux :

-La place de Grève où Esmeralda est éxécutée

-La cour des miracles où Gringoire va vivre après sa rencontre avec Esmeralda

-La cathédrale. Celle-ci est décrite avec précisions, Quasimodo y est sonneur de cloches. Hugo nous donne à voir son style gothique et toute son architecture : les gargouilles, les colonnes, les tours, les ogives. A partir des tours, Hugo, nous donne une vision générale sur le Paris du XVème siècle.

Dans Quasimodo, sonneur de cloches, celui qu'on surnomme ''le pape des fou'' ou ''le bossu de Notre-Dame'' se cache une gentillesse et un amour fidèle pour Esmeralda.

Esmeralda est une Bohémienne qui a perdu ses parents et qui retrouvera sa mère juste avant de mourir. Cette mort est en partie due à Phoébus charmant capitaine au premier abord et détestable Dom Juan, en réalité. Esmeralda représente la jeunesse, la naïveté, la légèreté mais aussi le charme et l'amour.

Claude Frollo adorant les sciences passe sa vie à étudier jusqu'au jour où il tombe sous le charme d'Esmeralda et sombrera définitivement dans une psychose amoureuse obsessionnelle. Il inspire une très forte haine et un dégoût profond. Cet homme ira même jusqu'à détruire la vie d'Esmeralda et donc celle de Quasimodo...

Gringoire est un étrange personnage car il a des réactions totalement inattendues, c'est un ''philosophe'' qui sera sauvé par Esmeralda en se mariant avec elle. Il préfère Djali, la chèvre d'Esmeralda à cette dernière et aspire à une vie calme et platonique.

A la fin du roman, Esmeralda est poursuivie pour implication dans un meurtre et elle rencontre sa mère qui l'a pleurée depuis 15 ans. En effet, la jeune fille la reconnaît grâce aux souliers qu'elles conservaient chacune de leur côté depuis tant d'années. Malheureusement, les gardes retrouvent Esmeralda et l’emmènent sur le gibet pour la pendre. Quasimodo amoureux secret et mélancolique de l’Égyptienne, voit toute la scène depuis la Cathédrale. Il aperçoit aussi le rire diabolique de Claude Frollo après le dernier souffle de la Bohémienne. Quasimodo pousse son père adoptif dans le vide. Après la mort de la jeune fille, on retrouvera le corps d'Esmeralda et celui de Quasimodo enlacés pour l'éternité.

« Tout à coup l'homme repoussa brusquement l’échelle du talon, et Quasimodo qui ne respirait plus depuis quelques instants vit se balancer au bout de la corde, à deux toises au-dessus du pavé, la malheureuse enfant (...). »

(La creatura bella bianco vestita, XI,II)

Dans ce roman d'Hugo, le bien s'oppose au mal. Ce dernier semble l'emporter (mort violente d'Esmeralda et de Quasimodo qui représentent le bien). Cependant c'est finalement le bien qui finit par triompher. Esmeralda et Quasimodo les êtres purs sont à jamais liés.

Pour conclure, Quasimodo le malheureux bossu, Esmeralda la belle jeune fille, amour impossible dans la vie... mais pas dans la mort. On peut donc dire que Hugo, dans ce mythe, montre que l'amour transcende le réel et rend possible l'union de deux êtres différents par leur apparence.